C’est pas ma faute si c’est de ma faute!

J’ai longtemps cru, comme toi sûrement, que les choses « arrivent ». Par choses, je veux dire les événements ou tout ce qui compose la Vie (avec un grand V): les rencontres que l’on fait, nos activités, nos malchances, nos bons coups… Tout, en fait. Surtout quand les drames surviennent. « Pourquoi ça m’arrive? », qu’on s’interroge. Bonne question.

Non, je n’ai pas de diplôme quelconque en philosophie ni en psychologie. J’ai simplement essayé de comprendre à un moment donné comment ça fonctionnait cette affaire-là, ma tête. Surtout, je m’intéressais à savoir si j’avais bel et bien le contrôle sur ma vie. Puis, advenant le cas, comment faire en sorte que tout se passe bien.  On va se le dire, qui ne souhaite pas vivre dans une petite bu-bulle de bonheur rose en permanence?

Alors, j’ai lu. Beaucoup. Obsessivement. Intensément. Je suis évidemment tombée sur Le Secret. Je sais que ce livre, de l’auteure Rhonda Byrne , a connu un énorme engouement au début et qui dit engouement, dit critique. Depuis sa parution en 2006, l’auteure a agrandi son branding avec plusieurs autres livres et produits dérivés et a réellement créé une marque. Peu importe ce que tu as entendu à ce sujet, pour moi, ça a été le point de départ. J’ai commencé à comprendre plusieurs phénomènes qui auparavant me passaient littéralement sous le nez. J’ai surtout compris que les fonctions de mon cerveau s’étendent bien au-delà de mon enveloppe charnelle.

Oui, je parle du pouvoir de la pensée, bla bla bla…… (baille!) OK, pendant que tu roules des yeux jusqu’en arrière et que tu considères aller voir ton Facebook (je t’ai même mis le lien pour te rendre ça facile!) au lieu de continuer de lire, cet état de « Ah non! Pas encore du conspirationnisme de tree hugger ayant pour dessein un brainwash collectif  » dans lequel tu fais baigner ton jugement constitue exactement le point central de mon propos. Tu penses que je vais te dire de visualiser un oasis enchanté? Que je vais t’encourager à méditer assis en indien entouré de chandelles au patchouli? Que je vais te parler de chakras et de vibrations énergétiques? De physique quantique? Crois-moi, je me retiens. (Remarque je n’ai pas su résister à la tentation de juste les nommer….)

Je me suis rendue compte avec le temps que ce qui se passe dans ma tête avait un impact visible dans ma réalité matérielle. En prenant de plus en plus conscience de la cause à effet de ma pensée et de toute la chaîne qui s’en découlait, je me suis presque fait peur! J’ai eu le goût de me faire appeler Psychic Mel. Sérieusementça t’es arrivé à toi aussi de penser à quelqu’un le matin et de le croiser à la pharmacie l’après-midi (malheureusement, devant la section des crèmes pour hémorroïdes)? Puis tu t’es étonné de cette mystérieuse coïncidence. As-tu déjà analysé toute la série d’événements précédant ladite rencontre hasardeuse? Toi aussi tu t’es mis à croire en tes dons de voyance, avoue? Je me suis éventuellement calmée les ardeurs et j’ai compris que ce que je croyais être un pressentiment était un fait une création de ma pensée. Explication:

Rewind la cassette(Si t’as moins de 20 ans, voici la définition de cassette.)

Lundi matin. Tu te lèves en retard. Pressé, pas le temps de déjeuner. Oublie ton lunch au frigo. Gros avant-midi. Affamé à midi, tu te rends à la machine et tu achètes un sandwich emballé sous vide. Pain blanc, beurre, jambon. Engouffres ça en 20 secondes. Finis ta journée, arrive à la maison. Mange ton lunch oublié. Vas faire dodo. ( Pauvre-toi, je m’excuse de te faire vivre une journée aussi plate!)

Mardi matin. Levé à temps. Déjeune. Constate que la routine normale (tsé, l’heure du numéro 2. N’essaie pas, tu comprends exactement ce que je veux dire!) est déstabilisée. Essaie fort quand même. Fonctionne pas. Essaie encore au bureau. Marche pas. Essaie le midi et le soir en revenant. Nope! 

Mercredi matin. Ouch! Ton corps (et ton popotin) te fait comprendre que trop (forcer) c’est comme pas assez! Boules de feu, billes chauffantes…appelle ça comme tu veux, ça te prend une crème. Tu passes la journée totalement concentré sur ton derrière, puis tu te rends à la pharmacie. Tu fais semblant de chercher autre chose, évidemment. Et, finalement, au moment où tu tends la main pour agripper en vitesse un tube de Préparation H, tu entends ton nom du bout de l’allée. Tu connais la suite.

Cher lecteur, je suis vraiment désolée de te donner des hémorroïdes. Vraiment. Mais ça m’aide beaucoup à expliquer mon propos. Tu ne comprends toujours pas? Okay. La semaine dernière, t’as vu une annonce de voiture à la télé. Le gars dans l’annonce portait un t-shirt gris et noir avec une casquette verte. Ça t’as rappelé le BBQ chez Pierre. Son beau-frère, Luc, était habillé dans les même couleurs. Puis là, tu t’es rappelé à quel point c’était le fun. Faudrait ben que tu l’appelles, Pierre, ça fait longtemps.

Voilà pourquoi Pierre. Pourquoi le voir à la pharmacie à un moment plus qu’inopportun? Parce que si tu t’étais levé à l’heure lundi, t’aurais moins couru toute la journée, t’aurais mieux mangé, bu de l’eau et t’aurais sûrement pris quelques minutes pour relaxer. T’aurais pas été constipé mardi. T’aurais pas eu des hémorroïdes mercredi. Dès le moment où t’as mis le pied dans la pharmacie, t’étais tellement gêné que la seule chose importante était de ne pas croiser quelqu’un que tu connais. CROISER QUELQU’UN QUE TU CONNAIS. Toute ton énergie était centrée sur CROISER QUELQU’UN QUE TU CONNAIS = EMBARRAS. Voilà. T’as créé ça tout seul, ça ne t’es pas arrivé.

En ligne de compte entre également une conjoncture exponentielle de synchronicité. Pierre s’est retrouvé là au même moment pour X raison et il avait pensé à toi, consciemment ou non, pour Y raison.

Une recherche rapide sur le Net nous informe qu’il y aurait environs entre 50 000 et 70 000 pensées qui traversent notre esprit tous les jours. La majorité d’entres elles étant banales et passagères, comme celles penser à se brosser les dents ou choisir d’emprunter l’escalier.

Les pensées qui ont ont réel impact dans notre matérialité sont celles qui sont supportée par un haut niveau d’intensité. Que ce soit positif ou négatif, c’est la force qui soulève cette pensée qui produit un résultat.

Fais un test. Pense à quelque chose qui n’existe pas selon les paramètres de ta conscience. Comme une girafe mauve de 150 mètres de hauteur. Ou un navire qui flotte dans le ciel. Peu importe. Il est fort probable que ça ne va pas se concrétiser et influencer ta vie de quelque façon que ce soit. C’est parce que tu n’es pas capable de générer un émotion assez forte pour transposer cette image mentale en quelque chose de tangible ou réel. Simplement parce que le but est de penser à quelque chose dont la caractéristique principale est L’INEXISTENCE. Tout ça crée une énorme confusion dans ton système logique. Tu ne peux pas matérialiser un événement ou une circonstance, voire même un objet ou une personne, auquel ton cerveau refuse de croire. Croire, c’est penser avec intensité. Ne pas croire, c’est zéro intense.

Il en va de même pour toutes les merveilleuses choses qui ensoleillent notre vie. On les crée avec puissance.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. »- Mark Twain

Tout est neutre dans la vie. L’être, au sens large, est neutre. Le bien ou le mal n’est qu’une perspective et non une réalité. Nos acquis humanistes, historiques et sociétaux ont inévitablement forgés notre perception du bien et du mal.

Pour se défaire d’une « chose » que tu juges mauvaise, ou même de comprendre pourquoi tout va tellement bien, tu dois prendre conscience de ce à quoi tu penses avec intensité. Que ce soit en matière de relations, travail, argent, succès, santé, etc.: C’est le même principe. Ta vie actuelle est la concrétisation de la succession de toutes les pensées auxquelles tu as donné de l’intensité à un moment quelconque depuis ta naissance. (Ouf! Vas-y, relis cette phrase une deuxième fois!)

Exemple concret (et banal) de comment la pensée affecte la réalité:

Hier matin, j’appelle ma mère pour savoir ce qu’elle faisait. Elle va déjeuner avec ma tante et ma grand-mère et elle va me faire savoir après quels sont leur plan de la journée. Entre-temps, je vaque à mes occupations. (Dont commencer cet article!) Vers 10h30, je me dis que je pourrais les inviter à venir chez moi prendre un café. À 11h30, ma mère m’appelle pour me demander si elles peuvent venir faire un tour en après-midi…

Histoire vraie. Faut croire que je les aime et que j’avais réellement envie qu’elles viennent chez moi! Et vice-versa. 😉

Alors, vas-y! Pose-toi encore la question:  » Pourquoi ça m’arrive? » Au moins, maintenant tu sais comment ne jamais croiser quelqu’un que tu connais quand tu vas à la pharmacie. Ou même comment ne pas avoir à aller à la pharmacie.

Suggestions sous le thème de l’intensité 🙂

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