Le refus? Oui, s’il vous plaît!

Je ne crois pas être la seule comme ça, mais laissez-moi vous dire j’ai une maudite tête de cochon. Dans le sens obstinée, déterminée, ne démord pas facilement. Mes parents pourraient vous en dire quelque chose. Et mon chum aussi 😉! Dans le positif, ça veut dire que je n’abandonne pas dans la difficulté et que je retrousse mes manches jusqu’aux épaules. Quand je décide que je fais quelque chose à ma façon essaie-toi même pas, tu ne me feras pas changer d’idée. Si je décide de passer par Rivière-du-Loup pour me rendre à Toronto, ben j’ai mes raisons et mêles-toi en pas! Ne viens surtout pas me dire que toi, quand tu vas à Toronto, tu prends l’avion et ça te prend juste 45 minutes… Si je suis persuadée que la meilleure route pour MOI est 100 fois plus longue que la tienne, tant pis! Ça peut arriver qu’en cours de route je me rende bien compte que ça n’avait pas de bon sens, mais bon, dans ce temps-là, je poursuis mon chemin quand même juste pour voir…

Tête de cochon veut aussi dire que je refuse la défaite. La ligne est toutefois mince entre l’orgueil et le refus. (Je me réserve l’orgueil pour un autre article puisque j’en ai tout aussi long à dire à ce sujet… Orgueil, c’est mon deuxième nom !!!) Le refus, dans mon cas, c’est de faire rebondir tout ce que je juge impertinent à ma vie. Je dis « NON! » à tout ce qui me ralenti, à ce qui m’est incompatible et à ce qui me bloque. Une idée, une croyance, une valeur, une attitude, un système… Si ça empêche ma sortie victorieuse, je ne veux rien savoir! Victoire au sens très large, bien sûr : le couvercle du pot de confiture qui résiste, mon lacet de soulier cassé, la boîte de mon meuble Ikea qui menace de ne pas rentrer dans ma voiture, le bouchon de trafic à deux coins de rues de chez moi… JE REFUSE CATÉGORIQUEMENT !!! Pas question, c’est « JE » qui aura le dernier mot, point final. Je vois les multiples petites embûches de la vie comme des mini-compétitions avec moi-même. Un genre de bootcamp à petite échelle. Ceci étant dit, ne vas pas penser que je suis comme un enfant de trois ans qui répond systématiquement « Non » à absolument tout. Ben non! (See what I just did?! 😉 )

En fait, mon refus de l’échec est un gros hourra! pour le dépassement de soi. Je suppose que c’est en vue de constamment me prouver à moi-même que je suis plus forte que quoi que ce soit qu’on me garoche en plein visage. Je mangerai du beurre d’arachide (extra protéines), je porterai des sandales (go pieds bronzés!) , je ferai livrer mon meuble et je le ferai monter (pas de creusage de tête à trouver la vis #3) et je ferai ma liste d’épicerie mentale pendant que je suis prise dans le trafic (sauve du temps au bout du compte). Tiens, c’est moi qui gagne!

Pour moi, ce qui m’anime c’est le refus d’abandonner et le refus de ne pas être la meilleure version de moi-même. Pour d’autres, le refus ressemble plutôt à la construction d’une grosse muraille fortifiée autours de leurs convictions: refus du changement, refus de la différence, refus de la modernité, refus de l’évolution, refus de la nouveauté, refus de l’innovation… Bref, tout ce qui implique une bousculade. Hein, mon doux qu’on n’aime pas ça se faire shaker!

Tsé, quand tu pars en ballade et que le ciel est bleu, la mer est calme… (non, le reste de de la contine n’est pas pertinent! Ou bien, ça dépend!) Ton itinéraire dans la poche arrière, tes lunettes de soleil et le cœur léger… Tout roule! Tsé, quand tout d’un coup le ciel se noirci et que tu n’as rien vu venir? Ben non, tu n’as pas apporté ton parapluie : la météo n’annonçait pas de pluie avant la semaine prochaine! Là, tu sens la rage monter. T’en veux à Miss Météo de t’avoir menti. « C’est fini, je boycotte Salut Bonjour! », que tu te dis. Aussi, t’en veux à ton voisin qui t’as envoyé la main en te souhaitant une bonne journée. Il aurait pu te le dire, lui, de prévoir un parapluie, non? Ah, puis ton chien. Avec son odorat ultra-sonique qui te sens arriver avant même que tu sois en chemin, pourquoi il n’a pas su que la pluie s’en venait?

Pendant que tu te mets en colère et que la panique fait ramollir tes genoux, la pluie commence à tomber. La pluie va pleuvoir; peu importe l’état émotionnel dans lequel tu choisis de te mettre, tu te feras mouiller. Probablement bord en bord, jusqu’aux bobettes. Tu peux soit sprinter ton retour à la maison, et non seulement tu arriveras détrempé mais également à bout de souffle, soit tu prends un instant pour inspirer à fond. Penses-y! Okay, c’est de l’eau qui tombe du ciel. Tu peux t’insurger, hurler, pleurer… La pluie va continuer de pleuvoir. Tu peux te crisper, serrer et les poings et forcer de la face tant que tu veux. Au bout du compte, tu finiras noir de rage mais non moins mouillé.

Pour ma part, quand une averse imprévue me tombe dessus, j’ai une drôle de conversation qui démarre dans a tête…

« Ah ouin? Tu penses pouvoir me faire ch*** comme ça? » dis-je, provoquée.

« Ben ouais, là… C’est le gars aux RH qui m’a donné ce job-là » rétorqua l’averse, totalement blasée.

« Okay, ben retourne voir ton gars, pis dis-lui donc que son plan a échoué parce que justement, j’avais chaud et que moi les cheveux collés dans le front J’ADORE ÇA !!! » lui envoyai-je sur un ton très arrogant.

« Bon, je reviendrai quand tu seras fatiguée et SPM d’abord » conclu l’averse.

Je n’arrive jamais à trouver quoi répondre à ça, par contre. Mais bon, reste que je gagne mon point quand même. 😊

Devant l’obstacle et dans l’adversité, je refuse de ne pas me battre et je refuse de me pas mettre tous mes talents à mon service. Je refuse de subir sans réagir. Je refuse de ne pas me croire et de faire taire ma petite voix. Je refuse de laisser la peur et le doute avoir le dessus. Je refuse de ne pas tenter ma chance. Je refuse de ne pas aller jusqu’au bout, si ce n’est que pour pouvoir dire « J’ai vu! ».

Tant que j’ai l’engrenage en motion, je sais que ça va aller. Je préfère de loin essayer et me planter que de me donner toute crue à la passivité. J’ai un parcours de vie quelque peu sinueux et on m’a déjà dit à plusieurs reprises : « Moi, je n’aurais jamais pu faire ça ». La seule réponse à ce commentaire c’est que dans ma vie, c’était approprié et pertinent et que peu importe la grosseur de ton incompréhension, je sais pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait. Et ça faisait beaucoup de sens pour moi, dans ma réalité à moi avec tout ce que je connaissais de ma vie à moi.

« Il est préférable de voyager bien que d’arriver » -Buddha

Tellement cliché maintenant qu’on voit cette citation imprimée sur des coussins, mais j’y adhère. Donc, si jamais tu me vois sur le bord de la 20 et je que j’ai l’air perdu avec ma carte et ma boussole, laisse-moi là s.v.p! J’suis en voyage!

Suggestion sous le thème du refus! 

Comment dire non, savoir refuser sans offusquer

Parapluie ciel bleu

Évasion

Défis cyclistes

 

 

2 réponses sur “Le refus? Oui, s’il vous plaît!”

  1. Chère Mélanie, je te reconnais bien dans ce texte. Tu es déterminée, tête de cochon, tu as eu un parcours sinueux comme tu dis (mais je n’aurais jamais pu faire ça, hahahah!), mais ça fait de toi quelqu’un d’optimiste et fonceur! Des qualités que j’admire énormément! Je t’aime très fort Psychic Mel!!!

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