Il paraît que le temps arrange les choses! Celui qui a dit ça n’avait visiblement aucune idée de l’impact que ça aurait sur l’humanité. Négatif, je veux dire. Parce que non seulement les minutes qui s’écoulent et le tic-tac de l’horloge ne changent absolument rien à quoi que ce soit, ça donne l’impression que « attendre » une solution, c’est la solution.
J’adore cette citation de Albert Einstein (et en plus je me sens très intelligente de le citer pour appuyer mon point!!!):
« We cannot solve our problems with the same thinking we used when we created them. »
Ça revient à dire que tu vas attendre un sacré bout de temps si rien ne change entre tes deux oreilles. Il n’y a personne d’autre que toi qui vit dans ta tête (oui, je sais! Je t’entends crier « Pis le trouble de personnalités multiples là-dedans? » Mais là je m’adresse à toi qui est juste 1 au total dans ta tête!). Si t’es un défaitiste endurci et que devant l’obstacle tu t’emballes en hurlant à l’injustice, attends un peu pour voir… Au cas où avec le temps ce qui est dans le passé va changer. Attends un peu plus et peut-être que tu vas te réveiller soulagé…
Le temps n’arrange pas les choses. Oh, non monsieur! L’attente, ça étire le malaise. Ça rempli la pustule encore plus! (image forte, je sais…!) Quand un bouton se pointe, laisse le temps arranger ça pour voir. Ben oui! Laisse le pus s’installer et gonfler. Promènes-toi avec un volcan en plein milieu du front et attends… Ou encore assieds-toi devant un miroir et regarde ton gros bouton plein de pus et concentre-toi fort sur l’attente. Ton esthéticienne t’a bien répété souvent de ne JAMAIS toucher à un bouton parce que ça risque de laisser une cicatrice. Alors tu l’écoutes. Tu attends. Surtout, ne touches pas à TON bouton qui est dans TA face qui ruine TA VIE à TOI. Non, attends.
Moi, une fois, je me suis pété un gros bouton qui grossissait depuis 8 ans. Cicatrice, incroyable. Je n’ai jamais autant souffert. T’aurais dû voir le pus sortir de là! J’en avais assez pour le mettre en pot et vendre ça sur Ebay!!! J’avais tellement peur de la cicatrice que j’ai enduré le malaise causé le bouton. Jusqu’à ce que le bouton soit aussi gros que ma face et que rendue à ce point-là, une cicatrice me semblait une meilleure option.
Un an plus tard, j’ai encore des petits boutons de temps en temps. Tsé, les petits qui ne paraissent pas tellement et qui partent en 24h. J’ai aussi la cicatrice laissé par le gros pustule. Elle a pâli avec le temps, c’est moins pire. Je ne l’aime pas vraiment, mais elle me rappelle que c’est moi qui a le contrôle sur ma face. C’est moi qui décide quand et comment je gère ma face. J’agis. Je prends les moyens. Là, tout de suite. Je ne vais pas me morfondre pour quelque chose sur lequel j’ai le contrôle total, non?
Quoi? Tu trouves ça ben beau mais toi tu ne serais jamais game? Juste au cas où finalement le bouton disparaît tout seul sans laisser de cicatrice, tu préfères laisser ça entre les mains du temps? Ton choix. Peu importe la façon dont tu t’y prendras, tu vas trouver la meilleure façon de te justifier.
Le hic c’est que dans la perspective où on ne sait pas trop quand on va se faire tirer sur la plug, c’est moins logique, selon le gros bon sens, de choisir l’inaction. Le cynique répondrait que de toute façon, rendu de l’autre côté, il y en aura plus de problème! Le prudent répondrait que le facteur de risque ne justifie pas la douleur ressentie lors dudit «pétage». Puis le peureux n’y pense même pas et se sauve en courant…
Donc, juste au cas où, complètement dégoûté, tu m’imagines avec le visage couvert de gros pustules dégoulinants, ceci est bien entendu une métaphore (duh!). Le bouton étant ici une «problématique» et le pétage «l’action».
Quand on est petit, tout est un problème. On n’est pas capable de rien faire tout seul. On dépend du reste du monde. Nos gênes nous guident certes, mais reste que dans la technique on se fie aux plus grands que soi pour nous montrer l’exemple: manger, marcher, parler, etc. On est tous d’accord que la douleur, tant physique qu’émotionnelle, on veut éviter ça. Combien de fois on entend un parent dire à son enfant: «Attention, tu vas te faire mal!» C’est ancré depuis toujours dans notre esprit que la douleur est à éviter. Ce n’est pas surprenant que dans la gestion de problème on s’y prend de la même façon. On est tenté de choisir l’option qui nous évite des souffrances que l’on juge inutiles.
Pourtant, la douleur est un enseignement tout aussi valide que le bonheur. Comment apprécier le bonheur si on n’a jamais ressenti de douleur? Et si, un coup la douleur du pétage de bouton passée, ce qui venait après en valait tellement plus le coup? Juste de reconnaître que le bouton nous dérange, c’est signe qu’il faut agir. Point.
Tu rentres travailler le matin et tu te plains que tu détestes ça. Tu restes en couple avec cette personne-là pour qui tu ne ressens plus d’amour parce que tu as peur de te retrouver tout seul. Tu endures la musique forte de ton voisin parce que si tu dis quelque chose, ça pourrait miner votre bonne entente. Alors, tu attends… Au cas où ça rentrerait dans l’ordre. Tu n’es pas heureux, mais ça pourrait être pire, que tu te dis. Ah ouin? Tu n’as pas le goût de te dire: «Ça pourrait être mieux!»
À petite ou grande échelle, ça commence dans la tête. Tant que tu vas te dire que c’est trop compliqué et que ça en vaut pas la peine, rien de va changer. Ni la vie, ni le temps, ni l’univers vont s’en charger. Il faut faire le switch, soi-même. Toutes les solutions existent déjà, choisis la bonne pour toi. La bonne solution, ce n’est pas nécessairement la plus facile.
Ton entourage va possiblement hausser les sourcils en lançant un gros «Voyons donc!!!». En cours de route, tu vas commencer à tout remettre en question et t’ennuyer de tes vieilles pantoufles. Tu vas trembler et te sentir petit dans tes shorts. Puis tu vas arriver au bout de ta solution et te rendre compte que… ben coup donc! T’as bien fait finalement! Douloureux sur le coup, mais, mon doux, que de soulagement!
Parce que, ben oui, c’est ça la différence entre la vie et la survie. Je ne sais pas toi, mais moi, quand je prendrai mon dernier souffle, je serai recouverte de cicatrices de la tête aux pieds et fière en mausus! Oh! Très certainement!
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TA DEUXIÈME VIE COMMENCE QUAND TU COMPRENDS QUE TU N’EN AS QU’UNE
NOTHING HAPPENS UNTIL YOU TAKE ACTION!
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